 | Date : 1879-02-27 Titre : Hier soir a eu lien au Cercle de l'Institut Canadien-Français une fort intéressante causerie ou conférence, donnée par M. Benjamin Suite, au sujet des chansons anciennes de la France. Auteur : Gazette d'Ottawa Description : Hier soir a eu lien au Cercle de l'Institut Canadien-Français une fort intéressante causerie ou conférence, donnée par M. Benjamin Suite, au sujet des chansons anciennes de la France. Le sujet était vaste et ou ne peut plus varié, le conférencier n'avait pas la prétention de passer en revue tous les chants épiques ou épigrammatiques de la France, il n'en citerait que quelques uns. M. Sulte commença sa dissertation eu nous citant la chanson de La Palisse que tous connaissent. Mais ce que la plupart ignorent, c'est que La Palisse était un grand général dont on récompensa les talents et les succès militaires par une chanson trop épigrammatique. Pourquoi? Nul ne le sait. Puis il passa à ce jeu enfantin auquel nous avons tous joué plus ou moins dans notre enfance, Colin Maillard, et nous montra un autre exemple de la récompense accordée aux grands hommes. Colin Maillard était également un grand capitaine qui devenu aveugle par l'explosion d'une boite de poudre, se fit conduire par deux a des-de-camp à la rencontre de l'ennemi vie torieux, et par sa présence enflamma tellement le courage de ses soldats qu'ils remportèrent la victoire. Pour récompense, on donna son nom au jeu célèbre que nous connaissons tous. Mr. Sulte passa ensuite à la célèbre complainte de Malbrough, si connu et si chantée, la France avait été battue par Malbrough, (le duc de Marlbrough) avait éprouvé revers sur revers, et ne pouvant le battre, elle le tua par le ridicule, et tant que la langue française se parlera cette haineuse chanson continuera à endormir nos petits enfants. Justice méritée. Puis il rappela dans quelles circonstances le choeur immortel de la Marseillaise avait été composé par Bouget de l'Isle. l'Officier d'artillerie en garnison à Strasbourg, et avoua qu'il n'avait jamais vu on au chez au peuple un chant guerrier plus splendide que le chant de la Marseillaise. Il approuva la mesure que le gouvernement français venait de prendre en ordonnant que la Marseillaise serait le chant national de la france. Il rectifia l'erreur si commune que ce chaut était républicain, c'était l'élan de l'ame, le cri d'un peuple, qui se soulevait contre l'étranger qui envahissait son territoire; et la Marseillaise valut un peuple à la france. Il nous parla ensuite en termes touchants de Crémazie le grand poète national, l'homme dont le Canada est fier à juste titre, et qui est mort sur une terre étrangère, loin de son pays, loin de ceux qui l'ont aimé, mais ses oeuvres immortelles nous restent, et les strophes sublimes du grand poète national demeureront aussi longtemps qu'un canadien restera debout, aussi longtemps que cette langue française qui nous est si chère se parlera dans notre beau Canada. Puis il termina en lisant d'une voix émue les lignes si belles et si touchantes, intitulées le "Drapeau de "Carillion". Des applaudissements unanimes éclatèrent de toutes parts après relie remarquable improvisation, et nous adressons nos chaleureux remerciements à Sulte pour la charmante et instructive soirée qu'il nous a fait passer.
Une pantomime fort drôle intitulée "Le Barbier Dentiste" fit rire aux larmes les spectateurs, et chacun se retira enchanté des moments agréables qu'ils venait de dépenser. |
 | Date : 1939-02-27 Titre : Une surprise à l'Institut, retour du président d'une conférence à Buenos-Aires. Auteur : Journal Le Droit Description : Une surprise à l'Institut, retour du président d'une conférence à Buenos-Aires. M. Hormisdas Beaulieu, le président de l'Institut C. -F., qui fait partie de la délégation canadienne à la conférence postale internationale de Buenos-Aires, a été samedi soir agréablement surpris par ses amis de l'Institut. Les membres de l'Institut-canadien-français se sont réunis samedi soir dans le grand salon de l'Institut et ont surpris leur président, M. Hormisdas Beaulieu, par une fête intime et la présentation d'un souvenir de voyage avant le départ de ce dernier pour Buenos-Aires. |